![]() Il existe encore certains vieux pianos droits dont il est préférable de rester loin. La plupart de ces cas problèmes ont été fabriqués jusque vers les années 1960 et je ne parle que des pires pianos. Chez Quidoz par exemple on a essayé de s'approcher du concept du piano à queue avec un sommier flottant, marié au cadre de fonte. Les pianos provenant de cette approche n'arrivent pas à tenir l'accordage. Chez Steinway, c'est la période des années 1890 environ qui donne des soucis à cause d'un excès de séchage des bois utilisés pour le mécanisme. Les pièces ainsi fabriquées deviennent trop fragiles et se brisent presque sans effort. Dans ces cas-ci, il est possible de remplacer toutes les pièces en défaut car elles sont encore disponibles mais il faut pouvoir en payer le prix. Souvent, il est possible d'obtenir un autre piano plus jeune, plus performant et peut-être même moins dispendieux. Cette marque est prestigieuse mais elle a tout-de-même connu des hauts et des bas. Il y a encore aujourd'hui quelque Mason & Risch datant d'environ 1920 dont les phalanges retenant les bottes ou noix de marteaux étaient fabriqué en un métal très proche du laiton. Aujourd'hui, elles n'ont plus la force d'effectuer leur travail. Ce ne sont que quelques exemples de pianos problèmes. Plusieurs de ces vieux pianos droits d'environ 100 ans et que l'on retrouve encore aujourd'hui ont pour ainsi dire, terminé leur vie et il faut apprendre à les laisser partir ou les apprécier pour ce qu'ils sont encore soit, de beaux meubles. Certains sont des survivants encore fonctionnels, mais l'expression musicale n'y est plus. Bien sûr, il y a des exceptions. Il faut prendre le temps de bien examiner le piano pour savoir dans quelle catégorie il se trouve. Il est fréquent que ces exceptions nous lâchent complètement sans prévenir, reposez en paix! Roland Bessette
0 Commentaires
|
AuteurTechnicien accordeur, membre de la Piano Technician Guild, j'ai plus de 45 ans d'expérience. Archives
Octobre 2024
|